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Le Barp : les origines du nom et du blason


C'est en partenariat avec les communes du territoire qu'est né le projet de sentier d'interprétation du Val de l'Eyre. Au rythme de vos balades, découvrez de nouveaux panneaux d'informations permettant de vous éclairer sur l'histoire et la richesse du patrimoine locale. 

"Le Barp"

37 Av. des Pyrénées, Le Barp

L'origine du nom : Le Barp


Le toponyme est attesté dès le XIIIème sous les formes latines (Barbo), languedocienne (Del Barbe) et gasconne (Deu Barp). La transformation de Barbo à Barp est régulière en gascon. 

Plusieurs hypothèses : 

1. Jacques Baurein (1713-1790) dans son livre de 1785 l’explique ainsi :
«Saint-Jacques du Barp Quoiqu’on foit dans l’ufage de terminer par la lettre p la dénomination de cette paroiffe, nous pouvons néanmoins attefter l’avoir trouvée écrite, dans des anciens titres, avec un b à la fn ; & à dire vrai, nous ferions affez portés à croire que, dans le principe, on difoit Barb plutôt que Barp.
Il y exifte encore à préfent un quartier, ou Village affez voifin de l’églife, très fréquenté par les Bouviers de la lande, qui conduifent les denrées à Bordeaux, & qui s’y arrêtent volontiers, parce qu’il eft placé près de leur route. Or ce Village retient encore la dénomination Gafconne de Barbereau, qu’on rendroit François par celle de Barbarau, & qui équivaudroit, quant au fon au mot Latin Barbaro, Il n'eft pas diffcile maintenant de découvrir ce qui peut avoir occaffonné la dénomination de cette paroiffe. Nous avons déjà fait remarquer quantité de veftiges ; nous avons même rapporté des preuves de l'ancien féjour des sarraffins dans la contrée du Cernès, il ne feroit pas furprenant que quelqu'un de ces Barbares eût établi fa réffidence dans cette partie des landes qui forment le territoire actuel de la paroie du Barp. Dans le huitième fiècle, pendant lequel ces Barbares firent une irruption dans le pays Bordelois, le langage Gafcon n'avoit pas encore aez prévalu pour avoir fait difparaître la langue Latine qu'on y parloit anciennement. On appella donc Barbaro, (ou Barbare), l'endroit où celui-ci avoit fixé fon domicile. On dit dans la fuite, par contraction, Barb, & en fubftituant, ce qui eft très aifé, une autre lettre qui forme prefque le même fon, on a dit & prononcé Barp»

Extrait de « Variétés bordeloises ou essai historique et critique sur la topographie ancienne et moderne du diocèse de Bordeaux » Tome cinquième
2. Albert Dauzat (linguiste) et Ernest Nègre (toponymiste et spécialiste d'occitan), auteurs de plusieurs études et dictionnaires, expliquent le toponyme par l'anthroponyme (nom et prénom d'un être humain) Barbus...

3. Quant à Bénédicte Boyrie-Fénié, docteur en géographie historique et spécialiste de la toponymie de la Grande Lande, pense au contraire qu'il s'agit bien d'un nom commun, basé sur la racine hydronymique *barb- signifiant lieu humide (on relève au XIIIe siècle la mention « in palude de Barba » signalant un marais du nom de Barbe)...

Le blason du Barp

En 1989, la municipalité décida de doter la commune d’un blason.
Ce fut l’œuvre de M. Lacampagne, après consultation de divers Barpais.

Le blason est partagé en 3 parties :
en haut à gauche, une tour gasconne et le prieuré à l’origine du village
en haut à droite, la coquille et deux bourdons (bâtons de pèlerin) rappelant que LE BARP était une étape importante après Bordeaux sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle
en bas à gauche, un chêne témoin de la forêt ancienne
en bas à droite, un pin, déjà dans la forêt ancienne, mais devenu « l’arbre roi » sous le Second Empire.
au centre en bas, une « pigne » montrant la prééminence de la forêt pour le village pendant plus de cent ans.
enfin au centre en haut, un soleil, car nous sommes un pays du Sud.

Les armes du Barp se blasonnent ainsi :

Coupé, au premier, parti au I de gueules au prieuré à la tour gasconne couverte et girouettée d'argent, ouverte du champ, maçonnée de sable, flanquée de deux corps de logis couverts aussi d'argent, ouverts chacun aussi du champ, maçonnés aussi de sable, et au II d'or aux deux bourdons de pèlerin d'argent passés en sautoir et à la coquille d'azur brochant en abîme sur le tout, au second d'azur au chêne terrassé d’argent, fruité d’or, à dextre, et au pin terrassé aussi d’argent à senestre, au soleil d’or mouvant du milieu de la partition et à la pomme de pin renversée d’argent en pointe.

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