L’église Saint-Pierre de Mons

Mons et son église occupent une place particulière dans la région, situés sur une voie nord sud ancienne qui permettait de rejoindre l’Espagne. Cette église romane à 2 nefs fut un prieuré important du pèlerinage de St Jacques de Compostelle. Elle est toujours un lieu d’accueil pour les pèlerins.

Un prieuré y a été installé qui a été réformé en 1497. Il contrôlait une bonne partie de la Moyenne Leyre et de son bassin versant jusqu’à Hostens. Des textes datant de la fin du XVe siècles (redevances) nous renseignent sur leurs habitations et ce qu’ils cultivaient.

L’édifice

L’église du XIe siècle, d’origine avec son clocher-tour défensif, date de la fin XVe et traduit les préoccupations défensives suscitées par la guerre de cent ans.

La sacristie remonte au XVIIe siècle (1669). A l’origine, elle comportait une nef unique terminée par une abside. Le bas-côté sud date du 16e siècle. L’abside semi-circulaire est voûtée en cul de four. Certaines corbeilles portent des thèmes décoratifs archaïques de type saintongeais, comme des entrelacs, des frises d’oiseaux… D’autres éléments (longues manches de certains personnages) attestent la fin du XIIe siècle. Les deux chapiteaux de la fenêtre d’axe de l’abside évoquent symboliquement le Paradis et l’Enfer. (source : Ministère de la Culture)

Elle possède encore un chevet avec 6 chapiteaux sculptés du XI e siècle ainsi qu’un crucifix et une statue en bois de Saint-Jean, datant de la même époque.

La Croix du cimetière de Saint-Pierre de Mons

A l’intérieur du cimetière clos de murs en pierres sèches, se trouve cette croix élancée. D’une hauteur d’environ 4 mètres, elle est constituée d’une colonne scellée au plomb portant un crucifix et des clés papales sculptées. Des documents, conservés à la mairie, prouvent qu’elle était placée en 1815 dans le bourg de Belin. Elle a été ensuite déplacée lors de l’élargissement de la route royale. Le cimetière de Béliet renferme une croix du même type. Adossé au fût de la colonne se trouve une table utilisée autrefois dans le déroulement de la liturgie des morts. Les tables de ce type se rencontrent encore ; elles sont parfois même placées contre les lanternes des morts et ce depuis l’époque romane.

L’Obélisque ou Croix des Pélerins

Cette croix, que l’on date des XVe-XVIe siècles, bien présente dans le paysage, a été de tout temps un repère pour les pèlerins. Il s’agit probablement d’une croix dite de sauveté (sauvedat en gascon) délimitant la sphère d’influence de l’ancien prieuré Saint-Jean de Mons, dont il ne reste plus aucune trace. Les sauvetés sont des fondations placées sous la sauvegarde de croix qui délimitaient leur territoire.

Elles ont d’abord été voulues par l’Eglise pour protéger les populations rurales et elles ont joué un rôle non négligeable dans la mise en valeur des terres et le peuplement de ces régions. Elles ont également accueilli et protégé les pèlerins…Pour certains érudits, cette croix pourrait indiquer le lieu d’ensevelissement des dépouilles de plusieurs des compagnons de Roland, morts à Roncevaux. La croix est étonnante, bâtie sur un socle ou emmarchement à sept degrés. Construite en garluche, matériau local, elle s’élève à près de 4,5 m et s’apparente à un obélisque perché sur une colonne élancée. Elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1990.