La locomobile à vapeur

Vous pouvez observer la locomobile au Parc Lapios à Belin-Béliet.

La locomobile témoigne du passé industriel et forestier de la région. Elle appartenait à Bertrand dit Mario Mora (1904-1993), électricien à Belin qui aurait réalisé les premières installations électriques de la commune.

Dans un souci de transmission et de préservation, il a fait don de cette locomobile au musée d’histoire locale qui l’a exposée pendant plus de 10 ans sur l’airial du Parc Lapios. Grâce au travail minutieux de restauration des agents de la commune de Belin-Béliet, la locomobile a retrouvé sa place au parc Lapios où vous pourrez l’admirer.

Rédigé par Anne-Marie MORA Tournaud avec les souvenirs de Jean-Paul MORA

“La locomobile qui est au centre Lapios, a été donnée par Bertrand dit Mario MORA (1904-1993). Sur la photo prise vers 1940, on voit une locomobile et Jean-Paul Mora debout à côté, qui avait 3 ans environ (né en 1936). Mario MORA étant mécanicien, il réparait ou tournait les pièces défectueuses des locomobiles des clients ; ce travail s’effectuait dans l’atelier de Belin dont les machines sont encore activées par le système originel de courroies et de poulies.

Ces machines que M. Mora achetait et revendait parfois, venaient du Nord, arrivaient par le train en gare de Belin (qui n’existe plus). La plupart étaient des machines anglaises de la marque LINCOLN, MARSCHALL SONS.

Dans les scieries, la loco servait à faire tourner les métiers à scier et la scie circulaire pour l’alimentation en bois de la machine. De plus, elle faisait tourner la dynamo productrice d’électricité pour l’éclairage. Un puits creusé à côté de la machine fournissait l’eau nécessaire à la production de la vapeur.

Après le grand incendie du Barp en 1949, six scieries mobiles familiales étaient en activité toujours actionnées par des locomobiles. Puis, sont arrivés les moteurs diesel…

Les loco servaient à activer les batteuses : photo prise pendant la guerre. Madeleine Mora, en robe et col blanc, assurait la surveillance des chantiers. On voit la batteuse activée par une loco sur la gauche, par un système de courroies et poulies. Batteuse et loco en location étaient déplacées d’une ferme à l’autre.”